dimanche 16 octobre 2016

Cher Journal

« 24 janvier

Il est tard. Dans tous les sens du terme. Je ne commence à écrire qu'aujourd'hui. Pourtant l'année n'a pas commencé sous les meilleurs auspices. Personne ne m'a invité à une soirée du nouvel an. Quand ça s'est su, les mêmes excuses bateau revenaient sans arrêt. C'était toujours : "On pensait que tu étais déjà invité par untel..." Mais au lieu de vérifier, on préfère se dire que je suis déjà invité par untel. Ça évite de payer le téléphone. Ça évite surtout d'avoir ma présence à se coltiner!


09 février.

Ça bouge. Ça bouge trop là dedans ! Qu'est-ce que je vais devenir ?


19 février.

Mais qu'est-ce qu'elle a cette vieille truie à me regarder comme ça ? Elle a un regard malfaisant, chaque matin quand je la croise. Elle me toise avec ses yeux de merlan frit comme si j'étais une bête ou une chose étrange venue d'ailleurs. Une chose qu'il ne faudrait surtout pas aborder au risque de se faire arracher la gueule d'un seul coup de griffes ! Elle sort du métro, toujours à la même heure. Elle doit être responsable d'un magasin ou d'un truc dans le genre. En tout cas, elle croit bien être la dernière perle rare du monde. Elle se tient toute droite, très hautaine avec sa coupe impeccable, un manche à balai dans les fesses. Elle doit faire souffrir les petites jeunes qui travaillent pour elle, en les traitant de tous les noms et en leur faisant comprendre qu'elles ne sont que des sous-merdes de la société; que sans elle, elles ne seraient rien; que sans elle, elles ne vivraient pas; que sans elle, elles n'auraient même pas le droit de respirer.
Et celui-là, costard cravate sans un seul faux pli. Toujours pressé. Il avait failli me renverser à plusieurs reprises sans jeter un oeil en arrière et sans s'excuser de sa brutalité. Encore un trou du cul qui cherche à entuber son prochain et se faire le maximum de pognon sur le dos d'innocentes victimes.
Quoique... Les innocentes victimes ne sont pas si nombreuses que cela. Je pense même qu'il n'y en a pas. Ou très peu. Le peu qu'il y ait, je dois en faire partie. Je ne cherche rien de particulier, pourtant on vient toujours me faire chier. Il y a toujours un clodo dans la rue pour me taxer d'une pièce ou deux qu'il s'empresse d'aller noyer dans un verre de whisky. Ou bien ces partisans ou ces crétins qui tentent de convertir le commun des mortels à une nouvelle religion, loin de celles qui existent déjà et qui vous promettent un vrai paradis. Deux mecs m'avaient abordé une fois alors que je rentrais du boulot. J'étais crevé et deux morveux viennent me pondre leur connerie sur leur religion parfaite ! Mais qu'est-ce qu'une religion a de parfait ? Une religion ne fait-elle pas appel à l'intelligence d'un être humain qui lui-même est très loin d'être parfait ? J'en ai vite eu ras le citron. La première sommation n'ayant pas suffi pour avoir la paix, j’avais dû me résoudre à lui faire bouffer son bouquin qu'il me collait sous le nez, cet enfoiré ! Son pote n’avait pas bronché. Il chiait dans son froc quand il a vu comment je m'occupais de son collègue. Je n'ai pas eu d'histoire par la suite, dans la mesure où ce qu'ils font est déjà interdit, ils n'ont pas osé courir vers un agent de police pour porter plainte.


23 mars.

Les flics. Ceux-là aussi, je les retiens. Les poulets. Je m'étais garé à un endroit où, je l'avoue, je n'aurais pas dû. Mais je n’en avais que pour deux secondes. Juste le temps d'apporter des médicaments à ma soeur qui est souffrante depuis quelques années. Quand est-ce qu'on va lui foutre la paix à elle aussi ? Quand est-ce qu'elle va être libérée de ce mal qui la ronge de l'intérieur ? Bref ! Ce con de flic, il se prenait plus pour Robocop que pour un agent des forces de l'ordre. J'ai eu beau lui expliquer, il ne voulait rien entendre. Il a mis son papier sur mon pare- brise et moi, je me suis torché le cul avec ! Bien fait connard ! Et la prochaine fois, je te le fais bouffer avec toute la merde dessus !
J'en ai ras le melon de tous ces merdeux qui pensent avoir tous les droits. Sans blague, on vit dans un pays de fous. Ceux qui sont les plus tranquilles, ce sont ces petits morveux à peine sortis de l'entrecuisse de leur mère et qui commencent à faire la loi. Le pire, c'est que comme tout le monde en a peur, on ne leur dit rien. Même ces empaffés de flics ne disent rien. C'est pour ça qu'ils en profitent pour faire chier le petit contribuable.


26 juin.

L'autre jour, j'ai croisé un de ces merdeux qui font la loi. Il voulait me taxer d'une cigarette. Je ne fume pas mais j'ai fait mine d'être intéressé. Je lui ai dit ses quatre vérités et il n'a pas pu faire autrement que de partir en râlant et en m'insultant. Je me suis contenu mais j'avais envie de lui faire bouffer le trottoir. Il se prend pour qui en m'insultant comme ça ? En plus, je suis sûr qu'il est allé directement voir ses potes pour leur dire qu'un pauvre taré avait osé lui refuser une cigarette. Il est même certainement allé leur dire qu'il avait fait une grosse tête à cet enfoiré de mes deux !
Je suis allé au supermarché aujourd'hui. Ça m'a un peu calmé. J'ai rencontré une nouvelle caissière. Très souriante, très jolie mais également très nerveuse. Elle avait commis une erreur et se mettait dans tous ses états. Je l'ai assurée que ce n'était pas bien grave, qu'on allait faire ce qu'il fallait pour rattraper le coup. On a discuté un peu, le temps que la chef caissière n'arrive pour récupérer l'erreur. Je lui ai proposé d'aller boire un verre un jour. Elle m'a répondu qu'elle ne savait pas trop. Je lui ai dit qu'elle avait le temps de réfléchir parce que je venais tout le temps faire mes courses ici.
J'aimerais bien en savoir plus sur elle...


28 juin.

Je retourne au supermarché, à la même heure que la dernière fois, dans l'espoir de revoir ma caissière. Je n'ai pas vraiment besoin de quelque chose mais je trouverai un truc à prendre, un prétexte.

Il y avait des caisses libres, mais j'ai fait mine de ne rien voir. J'ai pris une revue, ça aide à montrer qu'on est plus concentré sur autre chose que sur des caisses libres. Je suis resté où j'étais parce que la caissière était là, fidèle au poste. Elle semblait aller mieux que la dernière fois. Ça devait être son premier jour. Et comme elle était assez jeune, ça devait même être son premier jour de cotisation.
Quand je suis arrivé à elle, je lui ai demandé si ça allait et je plaisantais un peu en lui disant de ne pas me compter la revue à dix fois son prix. Mais la blague ne semblait pas comprise. Elle a souri légèrement, sans plus. Je lui ai proposé une autre fois d'aller prendre un verre un soir et elle m'a répété qu'elle ne savait pas trop. Alors je l'ai rassurée, encore une fois, en lui disant que je ne mangeais personne. Elle m'a dit qu'on verrait une autre fois, avec un sourire charmant et quelque peu gêné aussi.
Elle est belle et je pense souvent à elle.

29 juin.

Je repars pour le supermarché. Avant de rentrer, je jette un oeil aux caisses mais ne vois pas ma caissière. Alors je fais celui qui cherche quelque chose dans ses poches. Une chose que j'aurais oubliée bien entendu. Je n'aimerais pas que l'on me surprenne à surveiller une caissière. Autant faire comme si on avait perdu un objet pour faire demi-tour. C'est mieux. Ça attire moins les regards. Et puis j'en ai assez qu'on me regarde comme une bête curieuse.

1er juillet.

Elle était en caisse ce soir. Je suis allé la saluer. Mon coeur battait très fort. Je me demandais s'il fallait lui proposer une autre fois d'aller prendre un verre. Au dernier moment, je me suis dit qu'il valait mieux ne pas insister. J'ai lu dans son regard quelque chose de froid. Quand elle m'a vu, j'ai l'impression que son visage a changé d’expression. De la bonne humeur, il est passé à l'exaspération. Bien que exaspération soit peut-être un peu fort. Il y avait du monde autour d'elle, elle ne pouvait pas montrer un tel dédain.
Toujours est-il que, je ne sais pas pourquoi, elle semble ne pas vouloir me voir. Encore une qui se joue de moi. Je ne lui ai rien fait pourtant, merde ! Alors pourquoi ? Pourquoi n'aurais-je pas le droit de l'inviter quelque part, pour discuter, passer un moment avec elle ? Pourquoi me regarde-t-elle ainsi ?
Quand je passe en caisse, elle a le même sourire que d'habitude. J'ai envie de lui dire qu'elle n'est qu'une hypocrite. Mais je me ravise. Je commence à partir et je reviens sur mes pas pour en fin de compte lui dire qu'elle n'est qu'une hypocrite. Elle paraît étonnée par ce que je lui dis. Mais je m'en tape ! Je n’aime pas les gens qui se foutent de moi ! Je n’aime pas les gens qui profitent de ma gentillesse.

14 juillet.

Lors du défilé, retransmis à la télé, un type a essayé d'aligner le président. Il avait dissimulé son arme, une carabine de chasse d'après ce qu'ils ont dit, et était passé inaperçu dans la foule. C'est un ancien militaire qui l'a repéré et qui l'a neutralisé. Il n'y a pas eu d'autre incident ce jour-là.
Un type a le courage de tenter de faire ce que tout le monde peut faire avec un peu de bonne volonté et il faut qu'un connard de militaire l'en empêche ! Le gars tout bronzé, là haut, dans sa tour, se fout de nos gueules. Mais à partir du moment où sa cote de popularité est assez haute et que son portefeuille se trouve bien rempli, il ne s'inquiète pas trop. Mais tous les jours, il fait gonfler les prix de la superette du coin sans toucher aux salaires de misère qu'on nous donne ! J'aurai pu être ce gars avec cette arme. À la seule différence que moi, j'aurais fait mouche !


25 août.

Mon voisin du dessus est bizarre. Déjà, il gare sa bagnole en empiétant sur ma place à moi. Je peux encore garer ma voiture, il y a de la place mais il en a une lui aussi ! Pas la peine de venir bouffer sur la mienne ! C'est décidé, la prochaine fois, je le fais chier jusqu'au bout, quitte à lui pousser sa poubelle américaine dans le fossé. Je paie pour une place de parking, ce n’est pas pour qu'un guignol vienne en profiter !
Mais ce n'est pas pour cela qu'il est bizarre. Je crois qu'il me surveille. Il sort presque toujours en même temps que moi. Il doit regarder ce que je fais. Cette nuit, je sortirai mettre un papier sur son pare-brise. Dessus je mettrai : "Je sais que vous me surveillez. Alors arrêtez ! "


26 août.

Il a trouvé mon mot ce matin sur son pare-brise. Je l'ai observé depuis la fenêtre de ma cuisine. Il a secoué la tête et a jeté le papier par terre après l'avoir mis en boule.
Et oui bonhomme ! Je sais maintenant ! Je sais aussi que tu vas te couvrir devant tes potes en disant qu'il y a un mec ici, qui croit que tu le surveilles. Tu leur diras : "Comme si je n’avais que ça à foutre de la journée !" Tu rigoleras avec eux mais tu rigoleras jaune. Parce qu'au fond de toi, tu sauras que j'ai raison !


1er septembre.

Le bâtard du dessus continue à observer mes moindres faits et gestes. S'il insiste, s'il ne me laisse pas en paix une bonne fois pour toute, il va se retrouver avec un trou au milieu du front ! Ça ne va pas traîner, l'histoire ! Je ne vais pas me laisser faire par un empaffé pareil ! Je me suis demandé pourquoi il faisait cela. J'imagine que c'est parce qu'il a une vie bien morose. Ajoutons à cela une femme qui ne le satisfait pas au lit, on a un gros lot. Mais je me fous de sa vie ! Tout ce que je veux, c'est qu'on me fiche la paix.


21 septembre.

Une fille m'a abordé dans la rue ce matin. Ce n'était pas la première fois que je la voyais dans cette rue. Il m'arrive assez souvent de la croiser et de discuter un petit moment avec elle. Ce matin, elle m'a salué et m’a adressé un sourire. Je n'ai répondu que par un hochement de tête. Alors elle est venue vers moi et m'a proposé d'aller boire un café.
"Qu'est-ce que tu crois, pauvre conne ! Que je vais te sauter dans les bras comme ça ? Tu crois que c'est du tout cuit pour toi ? Que je suis débile ? Que je ne comprends pas ton jeu ?" que je lui ai dit...
Elle est partie. Visiblement offusquée. La pauvre chérie.
Je connais ce genre de nana. Elle commence par vous payer un verre ou un café, elle vous invite au resto ou chez elle où elle vous sert un plat surgelé dégueulasse sous prétexte qu'avec son boulot, elle ne peut pas faire la cuisine comme elle le souhaite. Et ensuite elle vous sort de jolis mots attendrissant, elle vous dit qu'elle n'a jamais rencontré un type comme vous, que vous êtes gentil, intelligent, craquant... Et à la fin, elle vous pique votre pognon et fait de votre vie un enfer ! Sale garce ! Retourne faire le trottoir, ça te sera plus bénéfique !
Je te vomis !


02 octobre.

Ça approche, à grand pas. Tous les ans c'est la même histoire, la même chose. Je me sens mal. Je suis irritable. Je le sais, j'en ai conscience mais je n'y peux rien. C'est comme ça chaque année. On pense que l'on va oublier mais ce n'est pas vrai. Ça revient sans arrêt, ça ne vous lâche plus. Ça vous tue... à petit feu.
Pourquoi il a fallu que ça tombe sur moi ? Pourquoi lui ? Pourquoi a-t-il fallu qu'il parte si rapidement ? Pourquoi m'avoir laissé comme ça, avec toute la merde ?

23 octobre.

Rien de particulier aujourd'hui. Il ne se passe jamais rien de particulier le 23 octobre. Des souvenirs, des regrets, des douleurs. Rien que ça...
Une journée maudite de plus...


02 Novembre.

J'ai appelé mon banquier aujourd'hui à cause d'une lettre me signalant que j'étais à découvert. Je sais que cet enfoiré cherche à me mettre sur la paille. Et comme je n'avais rien dépensé, je savais qu'il me mentait et qu'il cherchait à m'entuber un peu plus. Alors le ton est monté.
Et j'ai compris qu'il avait mis ma ligne sur écoute ! Il enregistrait tout ce que je disais. J'ai raccroché après lui avoir dit qu'il allait le regretter !


15 Novembre.

Je suis allé me balader cette après-midi. Je suis allé au parc. J'ai été suivi. Un type louche qui se cachait derrière les arbres quand je m'arrêtais. Mais je l'ai bien vu. Quand il s'en est aperçu, il a donné le relais à un de ses potes !
Comment ont-ils su que j'allais au parc ce jour-là ? J'ai fait cela sur un coup de tête !
Avant de quitter le parc pour rentrer chez moi, j'ai retrouvé un des types qui me suivaient et je lui ai balancé un direct dans la tronche. Je l'ai plaqué au sol pour lui faire cracher le morceau et il m'a traité de fou ! L'insolent ! Je lui ai laissé la vie sauve mais je l'ai prévenu que je ne voulais plus le voir traîner autour de moi.


24 Novembre.

Je n’avais pas envie d'aller au boulot aujourd'hui. Je savais qu'il se passerait quelque chose. Ça couvait depuis trop longtemps. Mon patron m'avait dans le collimateur. Il m'avait pris pour cible et il ne me lâcherait pas avant d'en avoir fini avec moi.
Il m'a fait appeler dans son bureau. Je savais déjà pourquoi il m'appelait. Il voulait me mettre sur le dos une connerie quelconque. Pourtant je n'avais rien fait.
Au lieu de ça, il se préoccupait de ma santé. Je ne sais plus quelle ânerie il m'a sorti mais il avait peur que je ne fasse pas bien mon boulot. Il a continué à me débiter ses conneries et je me suis énervé. Vous ne pourrez jamais savoir à quel point cela fait du bien de taper sur son patron quand il vous emmerde !
Bon. Il m'a renvoyé et va probablement porter plainte. Mais je m'en fous. Son boulot c'était de la merde de toute façon ! J'en avais marre, je ne le supportais plus. Et puis voir tous ces connards tous les jours, tous ces trous du cul qui parlaient dans mon dos, ça me faisait vomir !


13 Décembre.

On est vendredi. Quel est le con qui a dit que ça portait bonheur un vendredi 13 ?
Je suis allé manger dehors ce midi. Marre de rester enfermé chez moi. Pourtant, au moins, je ne vois pas tous ces visages qui me fixent intensément comme si j'étais une bouse. Tout le monde me regarde. Oh ! Mais je sais bien que ce n'est pas pour mon côté charmeur. Il n'y aurait que les nénettes qui me regarderaient sans ça. Non. En plus, je n'étais pas connu. En fait ils me regardaient parce qu'ils avaient pour mission de me surveiller. Tous ! Les mecs comme les pouffes ! Même les gamins s'y mettaient. J'avais envie d'en claquer un !
Quand j'ai repéré leur manège, j'ai tout laissé en plan et je suis parti. Je m'en tape. Je suis sûr qu'ils ont glissé un truc de merde dans mon coca !


19 Décembre.

J'ai mal au crâne ! J'entends les gens qui murmurent et qui parlent sur moi. Ils me haïssent. Je le sais.


24 décembre.

Ça va faire un an que plus personne ne m'appelle et je n’ai pas envie d'appeler. Pourquoi il n'y aurait que moi pour faire les premiers pas ? Marre de tous ces connards qui se croient. Marre de tous ces trous du cul qui vont passer leur soirée devant une dinde aux marrons et une bouteille de vin. Ils vont oublier leur misère le temps d'un soir et ils se plaindront ensuite que rien n’a changé.
Je les vomis !
Je ne veux même plus les regarder dans les yeux : je sais ce que j'y verrais. Du mépris. De la haine. De la honte aussi. Honte de me voir. Honte de moi, de ce que je suis, de ce que je représente.
Un faible se tirerait une balle dans le crâne en voyant cela mais pas moi ! Moi, je vais leur montrer de quoi je suis capable. Je vais sortir mon fusil de chasse. Je l'ai piqué à mon oncle avant de couper les ponts. Je savais qu'un jour il me servirait. Ça sera ce soir qu'il va me servir. Je vais commencer par cette vieille truie qui n'arrête pas de me reluquer avec son air suffisant de bourge. Et je me ferai aussi la caissière, ma caissière. Je vais lui apprendre à se foutre de ma gueule. Ensuite, j'en sais rien. Il y en a tellement. Je les choisirai au hasard. Je m'éclaterai... »

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